Héritière des Lumières, Wikipédia s’est donné l’objectif de rassembler l’ensemble du savoir humain et de le diffuser au plus grand nombre. Google Earth (et son pendant libre OpenStreetMap), en numérisant la surface du globe, poursuit la vieille aventure scientifique de l’exploration : on découvre et on cartographie des lieux encore inconnus, dans l’espace mais aussi dans nos propres villes.
La géolocalisation généralisée et tous les nouveaux services captant l’activité humaine renouvellent notre rapport quotidien à l’espace et au temps, faisant de nous de nouvelles balises du monde : nous faisons nous-mêmes partie de la carte, nous rentrons nous-mêmes dans l’encyclopédie.
L’accumulation à grande échelle de paramètres de phénomènes humains génère un autre type de science, à mi-chemin entre les sciences sociales et les sciences physiques : nos comportements deviennent actés, archivés et analysables.
Ainsi, pour le numérique, « l’homme est un document comme les autres »… Où part notre liberté lorsque nous devenons un document ?
Ainsi la question, Mieux connaître l’humain devient-il aujourd’hui un danger pour l’humanisme ?
Avec :
La Fédération des îles utopiques : association de bonnes volontés pour la promotion des droits et des libertés, de la vie citoyenne, de l’écologie et de l’humanisme.